samedi 3 septembre 2016

L'Inukshut


La pierre de re-connexion 
prend plusieurs visages dont celui de l'Inukshut...


  
                              
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L’inukshuk, un symbole porteur de vision et d’avenir I nukshuk (in-ook-shook) est un mot Inuit qui signifie « l’image de l’esprit de l’Homme ». Dans l’inukshuk, chaque pierre est une entité séparée mais chacune d’elles se supporte. Toutes les pièces de l’inukshuk sont importantes de manière égale et prennent appui les unes sur les autres dans un équilibre naturel. Symbole de solidarité des peuples nomades du Nord, les inukshuit (mot au pluriel) étaient érigés comme sentinelles, pour signifier : « Je suis venu ici avant vous. Vous êtes dans la bonne direction ». La tradition Inuit interdisant la démolition d’inukshuit, l’on retrouve dans l’Arctique canadien des statues de pierres vieilles de 1 000 ans. Symbole fort de notre dépendance les uns envers les autres, l’inukshuk — à l’instar des valeurs coopératives — symbolise donc la solidarité, l’entraide, la force du travail d’équipe et la pérennité. Porteuse de vision, cette solide structure nous rappelle aussi la valeur de la responsabilité collective pour construire et léguer un avenir meilleur pour tous.









Voici la signifification de l'Inukshut 
selon l'encyclopédie canadienne:


Inuksuk (inukshuk)

Un inuksuk (ou inukshuk, au pluriel : inuksuit) est un empilement de pierres ou de rochers dont la fonction est de communiquer avec les humains présents dans l’Arctique. Construits traditionnellement par les inuits, les inuksuit font partie intégrante de la culture unuit et sont souvent mêlés à d'autres représentations du Canada et du Nord. Le drapeau du Nunavut porte un inuksuk rouge. En inuktitu, le terme  inuksuk signifie « agir en tant qu’être humain ». C’est une extension du mot inuk, qui veut dire « être humain ».



Des inuksuit ont été retrouvés à proximité de sites archéologiques datant de 2400 à 1800 av. J.-C. dans la région du lac Mingo, au sud-ouest de l'île de Baffin. Les empilements de pierres qui ont la forme d'une personne sont souvent appelés inuksuk, mais leur véritablement nom est inunnguaq.



Introduction



Les inuksuit sont placés à travers le paysage arctique et agissent en tant qu’« aides » pour les Inuits. Parmi leurs nombreuses fonctions pratiques, ils sont utilisés comme aides pour la navigation et la chasse, points de




Les Inuits construisent également un personnage de pierre connu sous le nom d’inunnguaq, qui signifie « à l’image d’un humain ». Ce personnage de pierre familier possédant une tête, un corps, des bras et des jambes, est souvent appelé à tort inuksuk. En fait, sa raison d’être est plus symbolique que fonctionnelle. À cause de son apparence humanoïde à l’image d’une petite personne, il est devenu un symbole transculturel populaire.


Morphologie et fonctions des inuksuit



Le plus commun des inuksuit se compose de pierres placées l’une sur l’autre. Il peut également être constitué d’une seule pierre placée à la verticale, ou ressembler à un cairn fait de pierres empilées. La nature de la pierre locale détermine largement la forme et la taille d’un inuksuk, ainsi que la façon dont il est construit. Les roches ignées grossières et irrégulières et les grosses pierres plates variant en épaisseur permettent la construction de formes illimitées. Par contre, il est plus difficile de travailler avec les grosses pierres. Celles de forme ronde offrent le moins de possibilités en termes de variation dans l’élaboration d’un inuksuk; elles peuvent seulement être empilées en pyramide. Un inuksuk composé de grosses pierres est généralement massif en raison de la proportion entre sa base et sa hauteur. On l’appelle inuksummarik ou inuksukjuaq; ceux-ci sont souvent construits pour servir d’importantes aides directionnelles. 

On retrouve quatre formes générales d’inuksuit facilement identifiables et porteurs d’un éventail surprenant d’expression. Le type le plus élémentaire est le nalunaikkutaq, qui signifie littéralement « dé-confondeur » et se compose d’une seule pierre placée debout sur son extrémité. Un second groupe se compose des tikkuuti, qui sont des pointeurs de différentes formes et tailles.

Les tikkuuti peuvent prendre l’apparence d’une seule pierre triangulaire qu’on met à plat à même le sol, ou d’agencements simples mais utiles de pierres traçant une ligne droite, la plus grosse pierre se trouvant à une extrémité et les autres suivant en ordre décroissant de grosseur jusqu’à la plus petite à l’autre bout de la ligne, qui indique la direction à prendre. 





Le troisième type est un inuksummarik ou inuksukjuaq, qui se démarque par sa taille plus large que la moyenne. Facilement repérable de loin, ces gros inuksuit servent d’importants points de coordination. Finalement, il y a également les inuksuit qui sont utilisés de façon évidente comme centres de messages, en plus de leur fonction initiale. On retrouve des agencements de pierres à leur base, laissés par un chasseur pour quelqu’un qui suit derrière.


En plus d’indiquer la localisation d’une cache ou l’emplacement où un objet a été dissimulé, un tel agencement peut signifier un changement de direction dans un trajet initialement prévu, servir de précaution ou de signe pour que la personne qui suit se rende à un endroit différent ou au campement d’un parent. Si, par exemple, un chasseur perdait un phoque qu’il a harponné dans des eaux peu profondes, son compagnon pourrait aligner deux pierres sur la rive pointant vers l’endroit où le phoque a été abattu, ce qui permet de le récupérer plus tard. Les configurations qui forment ces messages sont connues des partenaires de chasse et souvent des membres de leur famille également.
À part être empilées les unes sur les autres, les larges dalles de pierre peuvent être disposées de différentes façons. Elles peuvent tenir sur une extrémité pour former des supports pour un linteau, et deviennent ainsi une structure élaborée plutôt qu’un simple amas. Plusieurs inuksuit qu’on appelle niungvaliruluit sont construits avec une « fenêtre » à travers laquelle il est possible d’aligner un autre inuksuk et de projeter ainsi une ligne de visée vers un endroit situé sous la ligne d’horizon. Un tel inuksuk, même s’il est aligné pour indiquer la direction d’une constellation de la mi-hiver, peut ne pas remplir une fonction strictement utilitaire. Après tout, les chasseurs expérimentés connaissaient la direction de tels endroits.

Comme l’aîné inuit Osutsiak l’explique, ces alignements étaient plutôt souvent construits par ceux qui sentaient le besoin « de lier leurs pensées » à des endroits lointains et familiers, et ce, surtout lorsqu’ils se trouvaient loin de chez eux.

Parmi les inuksuit les plus gros et visibles se retrouvent ceux qui orientent le voyageur en agissant en tant qu’indicateurs. Avant qu’une personne inexpérimentée ne s’embarque pour un voyage, une autre personne qui est familière avec la région traversée partage de l’information sur l’apparence et le message des inuksuit qui sont particulièrement significatifs. Pour celui qui s’y connaît, les inuksuit-indicateurs peuvent communiquer de l’information vitale telle que : la profondeur de la neige; les points de passage sûrs ou dangereux; les endroits où la glace est dangereuse au printemps; le côté profond ou peu profond d’une rivière; les endroits où le gibier est abondant ou le poisson fraye; les endroits où de la nourriture ou des provisions sont cachées; l’emplacement de bons terrains de chasse pour le phoque, le morse ou la baleine; et les endroits propices pour hisser les phoques ou les morses hors de l’eau, ou pour amarrer les bateaux et les kayaks.

Un  tuktunnutiit indique une bonne aire de chasse pour le caribou, en exibant des bois de caribou et, parfois, une omoplate, du bois flotté ou des crânes de morses. Ces inuksuit sur la côte sud-ouest de l'îles de Baffin sont érigés pour avertir les voyageurs de la présence de dangereux courants sous la glace épaisse. Ces inuksuit sont démantelés à l'approche de l'été.



 Plusieurs autres inuksuit sont utilisés comme aides à la navigation. Ils peuvent indiquer la meilleure route de retour vers la maison, la direction de la terre ferme depuis une île lointaine, la direction d’un endroit important situé à l’intérieur des terres, tel un site cérémoniel, des lieux de transition importants entre des voies fluviales et terrestres, et les endroits où il y a souvent du brouillard entre les îles. Ils peuvent également agir en tant que lignes de visibilité astronomiques, orientant l’observateur vers l’étoile Polaire et la lune de la mi-hiver.

Autres structures ressemblant à un inuksuk

Tandis que certains agencements de pierres peuvent sembler être des inuksuit, leur raison d’être n’est pas « d’agir à titre d’être humain ». 





Certains d’entre eux, tels l’inuksuk inuktaqarniraijuq et l’innunguaq, ont des bras et symbolisent la présence d’humains, informant peut-être les
baleiniers inuits de la présence d’un lieu de rendez-vous. Angaku’habvik, où les chamanes étaient initiés dans la région de Keewatin, est toujours considéré comme un objet dont il vaut mieux garder une distance sécuritaire. Par le passé, on attribuait également un pouvoir spirituel à Sakkabluniq, un rocher fracturé devant lequel se tient une pierre rouge. Et finalement, un tunillarvik, qui ressemble simplement à une roche se tenant sur une extrémité, est un endroit où des offrandes sont déposées dans l’espoir de recevoir la protection d’esprits bienveillants.


L’importance des inuksuk

Plusieurs Inuits conservent un fort attachement pour les inuksuit dont ils attribuent la construction à leurs ancêtres. On fait référence à certains des anciens inuksuit dans Aya-yait, les chansons de voyage qui sont transmises de génération en génération afin d’aider les voyageurs à mémoriser une série de directions pour les longs voyages. Ces inuksuit sont souvent vénérés peu importe leur fonction. Inuksullarik au sud-ouest de l’île de Baffin, par exemple, est un ancien inuksuk recouvert de lichen noir qui, croit-on, a été construit par les Tuniit (que les Inuits considèrent comme leurs prédécesseurs arctiques). 









Inukshuk



Inukshuk, pierres empilées gardant l’esprit de l’homme, qui tant de fois nous
montra la voie, cailloux dépouillés à la simple beauté, que nous avons construit avec coeur, Inukshuk, gardien des territoires, signal des passages oubliés, lien entre les hommes et le ciel, sculture dépouillée de l’esprit, chaman d’un monde disparu.

Inukshuk, si fragile et si fort pourtant, résistant à la pluie, à la neige et au vent, trace inaltérable de la volonté du passant, témoin de l’incroyable beauté de la terre, ombre portée de nos chimères.

Inukshuk, tant espéré sur le long chemin d’une journée, dernier rempart de nos espérances, fleur minérale des lointains horizons, Inukshuk, ultime espoir du chasseur avant la tempête, sauveur de la cordée un jour de brouillard, porteur de la poésie des âmes du nord, souvenir de la première femme, songe du premier homme, notre raison d’espérer encore.
 
Inukshuk, flamboyante silhouette des glaciers enneigés, esprit courant sur les landes du voyage, chanson lente et mélodieuse de la toundra, Inukshuk, dernier sourire de nos pères.

Inukshuk, érigé en tendres pensées vers nos compagnes, ultime attraction vers les infinis lointains, qui sait nous montrer la couleur de nos rêves, Inukshuk, sans cesse imaginé, exactement au bon endroit de la piste, comme une nécessité au détour du sentier, là comme nous l’avons espéré, Inukshuk, dans nos songes pour nous guider, nous rassurer, nous apaiser.

Inukshuk, Inukshuk, Inukshuk.

Guidemimi